Date / Heure
Date(s) - 09/03/2023
19 h 30 min - 21 h 30 min
Emplacement
Café-Epicerie Le PLAN B
Catégories
Jeudi 9 mars à 19h30 : CONFÉRENCE de Kolin Kobayashi sur Fukushima au Café-bar du PLAN B
Le 11 mars de cette année, douze années se seront écoulées depuis l’accident nucléaire. Mais la situation à Fukushima ne s’est pas améliorée, preuve en est que l’état d’urgence nucléaire n’est toujours pas levé.
Même si la situation est un peu stabilisée, subsistent encore d’énormes problèmes : tels que la fragilisation du fondement d’un réacteur, une concentration de doses radioactives extrêmement élevées sur les couvercles des réacteurs, le sort des extractions risquées de corium… Et force est de constater que l’accident est très loin d’être terminé.
Le processus de démantèlement des réacteurs accidentés est quasi flou, avec des calendriers confus, ayant peu de chance d’être réalisés. En 2021, au dixième anniversaire, le président de la commission de régulation avait déclaré, avant de quitter son poste, que la seule solution était maintenant la construction d’un sarcophage.
Kolin Kobayashi, journaliste indépendant japonais, installé en France depuis cinquante ans, qui suit la crise nucléaire depuis l’accident de Tchernobyl et vit depuis trois ans dans la région, fait le point sur la situation à Fukushima.
Il a invité, en France en 2018, Naoto Kan, premier ministre au moment de l’accident de Fukushima, pour venir témoigner de son virage à 180° contre le nucléaire. Il a organisé des conférences et des débats à l’Assemblée nationale, à Grenoble, Valence et Strasbourg.
Il a également exercé une surveillance sur le lobby nucléaire français, qui fréquente assidûment le Japon, depuis novembre 2011. Ce lobby s’active pour revendre au Japon le projet Ethos, stratégie pseudo-scientifique, appliquée en Biélorussie, dix ans après Tchernobyl. Et il dénonce le lobby nucléaire français qui minimise les effets de l’irradiation, voire nie l’irradiation par les faibles doses.
Il critique avec virulence l’orientation prise par les gouvernements français et japonais pour un retour au nucléaire.
Samedi 11 mars à 16h : PROJECTION du film documentaire « Iitaté, chroniques d’un village contaminé II », réalisé par Toshikuni Doi, au Cinéma Atlantic.
Par ailleurs, le samedi 11 mars, jour anniversaire de Fukushima, le film documentaire « Iitaté, chroniques d’un village contaminé II », réalisé par Toshikuni Doi, sera projeté au Cinéma Atlantic, à 16h.
Le film a été sous-titré par Marie Foucher et Kolin Kobayashi, qui présentera le film et répondra aux questions.
Le documentaire de Toshikuni Doï (2013 – 119’) évoque la vie des membres de deux familles d’éleveurs d’un village situé à 60 km de Fukushima Dai-ichi, dispersées du fait de la catastrophe.
Nous sommes en 2013, deux années ont passé depuis l’évacuation du village. Les anciens retournent de temps en temps chez eux honorer leurs morts ou fêter la fin de l’année. Mais leurs petits-enfants sont absents : ce serait prendre trop de risques. Les fils, eux, travaillent désormais comme salariés.
Ces villageois disent leur colère, leur sentiment d’humiliation et de trahison. Ils disent surtout leur attachement à leurs bêtes, à leur terre, à leur culture paysanne, à leur famille.
Après un premier documentaire sur l’évacuation du village d’Iitaté, qui a obtenu un prix au Japon au festival du documentaire de Yuifuin, Toshikuni Doï a souhaité recueillir le sentiment des familles déplacées. Son regard s’est lui aussi déplacé. « Qu’est-ce que le pays natal pour l’être humain ? », « Qu’est-ce que la famille ? » demande ainsi le réalisateur, qui qualifie l’histoire de ces villages et de leurs habitants de « Palestine japonaise ».
– Entrée libre & gratuite
– Consommation de courtoisie appréciée au Café-bar Bio du PLAN B